Le Monde du 7 septembre 2021 :
Alors que l’érosion de la biodiversité ne cesse de s’aggraver, l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) tient son congrès mondial à Marseille. Cet événement, qui s’est ouvert vendredi 3 septembre, réunit pendant dix jours scientifiques, membres de la société civile, représentants des peuples autochtones, responsables politiques et chefs d’entreprise. Sébastien Moncorps (SB), directeur du comité français de l’UICN, a répondu aux questions ce matin, 7 septembre 2021.
SB : La crise de la biodiversité est moins présente dans les médias que la crise climatique. Pourtant, les deux sont liées, et celle de la biodiversité est tout aussi grave. Pour cette dernière, il y a moins d’événements spectaculaires (incendies, inondations, fontes des glaciers…), la crise de la biodiversité étant plutôt une érosion continue probablement moins visible (disparition des insectes, réduction du nombre d’oiseaux dans nos champs…). La nouvelle stratégie européenne pour la biodiversité a été adoptée en octobre 2020. Elle comporte notamment l’engagement d’avoir 30 % d’aires protégées en 2030 en Europe, dont 10 % de protection stricte.
A l’échelle de la commune de Jouars-Pontchartrain dont la superficie est d'environ 1000 hectares, 300 hectares devraient donc être protégés dont 30 de manière stricte, soit 300 000 m2. Le Bois de Bienval de 8 hectares classé espace boisé naturel et sensible est pourtant actuellement l’exemple type du non respect de cette protection.
SB : à l’échelle individuelle, on peut agir sur son mode de consommation (produits bio, bio certifié, jardin sans pesticides, etc.) et avoir un engagement citoyen (soutenir des actions, et y participer, avec les associations de protection de la nature, convaincre son entourage et ses élus…).

Après plusieurs années de transformation du Bois de Bienval en un spot sauvage de VTT connu de toute l’Île-de-France, il est urgent de reprendre la main sur cet espace privé afin de lui donner les moyens de reconstruire toute la biodiversité dont il était le berceau.

Aujourd’hui, damage du terrain, dénivelés et pistes, abattage et débitage d'arbres, autant de plaies ouvertes créées par l'homme. Toutes ont fait fuir la riche biodiversité de cette zone forestière, la seule de Pontchartrain-bourg : un véritable désastre. L’ACSERB se propose de réhabiliter le site dans son état originel.
SB : de nombreux écosystèmes sont aussi menacés, comme les zones humides par exemple, lesquelles ont perdu 50 % de leur superficie au niveau mondial.
Si la zone du Fond de Bienval Sud est dorénavant à l’abri des agressions humaines, la zone humide Nord reste en danger de grignotage avec des parcelles figurant comme constructibles au PLU 2019 en vigueur.

Rappelons également que le parking de covoiturage proche de cette zone est venu imperméabiliser un terrain d’environ 3000m2 dont le sous-sol n’a pas subi l’opération de dépollution de son sous-sol qui était pourtant nécessaire.

Il a fait par ailleurs disparaître toute une futaie servant de corridor aux espèces volantes entre le parc du château et la forêt de Sainte-Apolline. Réfléchissons avant de construire ! A fortiori lorsqu’un nouvel équipement s’avère inutilisé pendant 2 années après sa mise en service.

Tremplin VTT dans le Bois de Bienval (29 avril 2021)
SB : de nombreux écosystèmes sont aussi menacés, comme les zones humides par exemple, lesquelles ont perdu 50 % de leur superficie au niveau mondial.

Source pétrifiante du Fond de Bienval Nord (11 avril 2020)

Floraison zone humide du Fond de Bienval Nord (11 avril 2020)
L'Acserb vient de publier sur sa chaine Youtube une vidéo intitulée :
L'environnement par l'exemple : Le bois de Bienval
Un document d'information commun à 4 associations (ACSERB, AC, ADEE et JADE) est en cours de distribution dans vos boites à lettres : Sauvons le bois de Bienval
Tout commence par nous! Agir de sa place, avec ses moyens !
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