Notre commune s'apprête à voter son nouveau Plan Local d'Urbanisme (PLU), un document crucial qui façonnera l'avenir de notre village. En tant qu'association environnementale, l'ACSERB souhaite éclairer les enjeux de ce vote et défendre une vision équilibrée de notre développement.
Le constat : un village à deux vitesses ?
Notre commune se caractérise par une dualité : un centre-bourg dense, accueillant les logements collectifs, et des hameaux plus aérés, aux vastes propriétés. Cette répartition se reflète également dans la population, équitablement partagée entre ces deux secteurs.
Face au retard de notre commune en matière de logements sociaux (LS), la loi SRU nous impose d'atteindre un quota de 25%. L'ACSERB estime qu'il est (n’est pas illogique) légitime que le centre-bourg, déjà urbanisé, concentre l'essentiel des futurs programmes de LS.
Problèmes identifiés :
Concentration des logements sociaux : Si la majorité des logements sociaux doivent être concentrés sur le bourg, cette concentration doit s'accompagner d'une densification douce et respectueuse de la qualité de vie des habitants (création d’espaces collectifs et d’espaces verts).
Protection insuffisante de la biodiversité : Le nouveau PLU ne prend pas suffisamment en compte la protection de la biodiversité dans les hameaux, permettant par exemple la construction de murs et de murets en guise de clôtures, nuisibles pour la biodiversité.
Divisions de terrain trop laxistes : Les règles de division des terrains sont trop permissives et créent des opportunités d’artificialisation et de construction dans les hameaux.
Limites de constructions reculées : Les limites de construction par rapport à la route favorisent désormais la densification (suppression de la limite des 25 m de la route).
Notre position :
L'acceptation par les habitants du bourg de voir les logements sociaux s'y construire ne doit se faire qu'à condition d'une priorité manifeste en faveur de la biodiversité soit clairement identifiée dans les hameaux. Il ne s'agit pas de favoriser les propriétaires des hameaux, mais de prendre en compte le dérèglement climatique, de favoriser la biodiversité et la nature partout où elle peut encore l’être.
Casus belli : Les clôtures non perméables
Le nouveau PLU autorise la construction de clôtures non perméables, ce qui est inacceptable. Des villes comme Rennes et Bruz ont pris des mesures exemplaires en matière de clôtures, bien supérieures à celles de notre commune. La loi du 2 février 2023 encadre l’implantation de clôtures dans les espaces naturels pour améliorer la circulation de la faune sauvage, ce qui devrait être une priorité pour notre PLU (1).
Conclusion :
Nous appelons à une révision du PLU qui intègre réellement les enjeux de biodiversité, en s'inspirant des bonnes pratiques observées ailleurs. La protection de la nature et la lutte contre le dérèglement climatique doivent être au cœur de notre projet communal. Dans l’intérêt de tous et avec les efforts de tous.
Liens utiles :
2 PLUi de Rennes Métropole : https://www.nature-en-ville.com/ressources/plui-permeabilite-des-clotures-reglement
3 Guide PLUi de Bruz : https://www.ville-bruz.fr/wp-content/uploads/2023/03/Guide-PLUi-cloture.pdf
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