Plan guide et axe de réflexion présentés par la municipalité
Confrontée à des projets de promoteurs multiples et variés, l’équipe municipale faisait appel voici 2 ans à Alexandre Chémétoff, architecte-paysagiste réputé, pour définir un plan guide qui permettrait de dessiner le paysage de la commune dans 20 ans. Dans un même temps, le Département offrait à la commune à l’horizon 2028 un collège flambant neuf qui, s’imposant presque comme un dictat, se situera à côté de l’ancien.
A l’heure des bilans des consultations citoyennes, il nous semble important de vous exposer à minima les 7 points d’ancrage qui ont structuré la démarche d’A. Chémétoff :
1. Une petite commune d’Île-de-France mais de grandes échelles : la plus grande perspective Le Nôtre, la plus grande ville gallo-romaine, la route de Bretagne. 2. La campagne (la plaine) cultivée au centre : peu peuplée, 4 agriculteurs, quelle agriculture pour demain ? 3. Où est le centre du bourg ? la RD 912 tout en longueur, actuellement sorte d’identité. 4. Les hameaux : assemblage de petites choses comme un trésor. 5. Les ressources : un nouveau collège, déclenchement d’une ambition, destination de l’ancien ? 6. Une architecture située : se servir de l’héritage pour répondre aux exigences d’aujourd’hui. 7. Une campagne difficile à parcourir : constituer un parc en s’appuyant sur les anciens tracés.
Mais au-delà de cette consultation, nous avons appris que le Département ainsi que de nombreux bureaux d’études travaillent également sur la définition de notre plan de territoire !
Compte tenu de l’état des bâtiments de l’Ecole Jacques Prévert et du besoin de créer de nouvelles classes, il est envisagé à terme par la municipalité de transférer ce groupe scolaire dans l’ancien collège à proximité du nouveau. Cela conduirait à la création, en limite Ouest du bourg et si l’emplacement le permet d’une cité scolaire allant du plus jeune âge à l’adolescence, ce qui en soi serait louable. Mais l’orientation actuelle de la municipalité serait de ne plus toucher l’Est du bourg et de créer un nouveau cœur à l’Ouest, à La Bonde, qui serait constitué de commerces et de logements en mixité, dont environ 200 sociaux. Mais quel serait l’avenir des terrains des écoles actuelles, des gymnases démolis, du bâtiment scolaire neuf, du foyer rural ? Où serait le centre de loisirs ?
L’ACSERB n’est pas favorable à cette idée de nouveau centre qui, paradoxalement, se trouverait excentré des bâtiments administratifs et culturels : mairie, médiathèque, foyer rural, Gai Relais et agence postale. Par ailleurs, une telle concentration de logements sociaux au même endroit induirait la création d’un nombre au moins équivalent de logements en accession à la propriété et de fait, conduirait à une croissance artificielle de la population et à l’augmentation de notre déficit en logements sociaux.
Proposition de l’ACSERB concernant le centre-bourg
Notre proposition de territoire est plus respectueuse de l’existant et des habitudes de vie des habitants en conservant les écoles au centre du bourg à proximité de la médiathèque et de son jardin, du foyer rural et du centre administratif. Mais nous ne renonçons pas pour autant à l’idée d’une cité scolaire en rapprochant le nouveau collège du groupe Jacques Prévert plutôt que l’inverse.
Ainsi, nous proposons le positionnement du nouveau collège sur la réserve foncière au sein du parc du château face à la rue des Fontaines, restée propriété d’Azurel, premier acquéreur du château avant Histoire et Patrimoine. Nous suggérons également un programme de rénovation complet des écoles.
Nous restons par ailleurs fidèles à notre proposition de construire les logements sociaux par petites unités disséminées dans l’espace, la mixité sociale trouvant en grande partie sa réponse par leur intégration dans l’actuelle composition socioculturelle de la commune.
Nous nous intéressons aussi à l’indispensable et urgente rénovation des dessertes adjacentes au Nord de la route de Paris (cœur historique) que le projet de nouveau centre à la Bonde va inévitablement éclipser et oublier.
Enfin, nous réaménageons l’ensemble de l’entrée Sud-Ouest du bourg en y créant des commerces en complément de l’Intermarché et en transformant l’ancien collège en un pôle entreprises/artisans.
Encore un exemple malheureux de densification
Revenons sur les travers du projet immobilier signé par la mairie et dénaturant l’angle Sud-Ouest du Pré des Fontaines (rue de l’Ecorcherie), ce qui a été largement discuté avec quelques riverains lors de la balade sensible organisée par l’ACSERB fin juin 2022, en complément de la balade citoyenne de la municipalité centrée uniquement sur l’Est du bourg.
- 82 logements : 35% en logements sociaux et 65% en accession à la propriété. Ces derniers viennent gonfler le nombre de logements sociaux à construire ultérieurement (25% de 53 en accession : 13 logements supplémentaires aux 7 engendrés par la partie sociale du projet). Ils viennent ainsi s’ajouter aux 350 attendus par l’Etat sur l’ensemble de la commune (chiffre fourni par le maire début septembre 2022).
- une forte densité qui trouve sa réponse dans l’élévation des bâtiments (R+2+combles).
Cette hauteur sur 4 niveaux est une première dans le bourg ! De plus en entrée d’agglomération, elle signe une arrivée en milieu urbain et non rural, pourtant souhaitée par tous. A noter que Jouars-Pontchartrain fait partie du PNR de Chevreuse et que la frontière avec la ville nouvelle de SQY, quant à elle, se trouve à plus de 3km de là, derrière l’amorce de la perspective Le Nôtre, en haut de la côte de Saint-Apolline !
L’ACSERB a alerté les habitants du Pré des Fontaines dès juin 2022 et a envoyé des courriers au maire sur ce projet. Bien qu’un modificatif ne semble pas encore signé, à l’heure de la rédaction de ce bulletin d’octobre, le bureau de vente est ouvert par le promoteur dans un pavillon des années 50 qui sera démoli par la suite.
« Petite Ville de Demain » vue par l’ACSERB
Le programme PVD repose dans un esprit de développement durable sur 3 piliers : le soutien aux commerces & services, la valorisation du patrimoine, l'implication des habitants dans les projets menés par le territoire. Un chef de projet a été nommé au printemps 2021 à cet effet en mairie pour 18 mois. Nous arrivons au terme de ce contrat mais nous n’avons aucun retour sur l’avancement du projet ni sur les résultats des études menées en parallèle.
Au vu des dernières animations dans la commune, nous pressentons les prémices d’une dynamique au niveau des commerces et services avec l’ouverture de l’espace de coworking du Gai Relais prévue de longue date sur la Place Ronde ainsi qu’au niveau de l’implication des habitants dans la démocratie participative qui reste toutefois relative puisqu’elle se traduit plutôt par une collecte d’idées qu’en un débat ! L’environnement quotidien des Chartripontains ne semble pas pris en compte, pas plus que la valorisation du patrimoine, sauf d’avoir créé un logo municipal spécifique au mandat ayant pour emblème l’église classée de Jouars.
Avant de s’engager dans un tel projet, le récit de la commune doit être écrit avec l’identification de ses handicaps et de ses atouts actuels.
Les handicaps Jusqu’à ce jour, Jouars-Pontchartrain ne possède aucune activité phare pouvant rendre son commerce plus attractif. De même, nous n’avons aucune entreprise capable d’offrir sur notre territoire des emplois en nombre aux chartripontains. La commune est devenue au fil du temps un village dortoir avec un flux local de transit incessant sur la RD912 en sus de celui national de la déviation.
Les atouts:
Ils sont essentiellement patrimoniaux et historiques :
- une manne touristique qui réside dans Diodurum, plus grande ville gallo-romaine d’Île-de-France, - une histoire hors du commun du château et de son parc, - une perspective Le Nôtre et une plaine agricole d’une grande richesse paysagère, pendants de celles de Versailles, - une route Paris-Brest qui structure la desserte Est-Ouest, caractérisée par une architecture remarquable et une situation géographique valorisante passant par la Place Ronde et le Saut de Loup, - un développement attractif du centre administratif, culturel, scolaire et associatif autour de cette historique Place Ronde et du Saut de Loup.
Notre patrimoine :
C'est un aspect majeur à explorer comme levier d’un futur développement économique et touristique. Malheureusement la municipalité semble l’oublier dans le projet « Petite Ville de Demain ». Si le château et son parc ordonnancé à Pontchartrain seront définitivement privatisés en démantelant tout un pan de l’Histoire de France du XVIIème siècle jusqu’à la seconde guerre mondiale, l’ouverture d’un CIARP à la ferme d’Ithe, ancienne ferme cistercienne située au Tremblay s/Mauldre, est acté. Il n’est par ailleurs pas interdit d’espérer que les fouilles reprennent à terme pour mettre en exergue un des principaux édifices de la ville gallo-romaine : son théâtre, situé dans l’enceinte du parc de Pontchartrain.
Il serait donc opportun d’anticiper à moyen terme, de pouvoir donner le gîte et le couvert (hôtellerie, restauration, chambres d’hôtes…) aux futurs visiteurs et ce, au plus près de Diodurum, soit à Pontchartrain ; hébergement qui pourrait également profiter à ceux de plus en plus nombreux qui visitent la Maison de l’Europe à Bazoches.
Pourquoi ne pas s’inspirer d’une autre grande cité antique et médiévale aux caractéristiques similaires aux nôtres et également inscrite au programme PVD : Vaison-la-Romaine dans le Vaucluse.
Vaison-la-Romaine : voie commerçante de La Villasse | Rue aux boutiques (dessin aquarellé de Jean-Claude Golvin) |
6000 habitants comme à Jouars-Pontchartrain, une cité antique de 60 à 70 hectares dont 8 se trouvent à ciel ouvert, le reste étant enseveli sous les constructions de la ville contemporaine.
Diodurum : 40 à 50 hectares ensevelis sous la plaine, le parc du château et la déviation de la RN12. Nous avons cette extraordinaire chance, contrairement à Vaison, que la cité s’étire majoritairement sous des champs. De quoi favoriser les fouilles et mettre au grand jour cette manne touristique !
Diodurum : dessin aquarellé de Jean-Claude Golvin | Le théâtre (Jean-Claude Golvin) |
En revanche, l’irréversible démantèlement du château de Pontchartrain est malheureusement à comparer à l’excellente valorisation de la Ville Haute de Vaison (du Moyen-Âge jusqu’à la Révolution).
C’est pourquoi à court terme, il est important à Pontchartrain de valoriser ce qui peut l’être encore, c'est-à-dire le point de départ de la Grande Perspective de Le Nôtre accompagnée de sa trame verte et bleue qui font l’objet de notre bulletin annuel n°2.
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