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Se passer du nucléaire… il le faudrait. Se passer du charbon et du gaz, il le faut!

En 2020, les 3 principales sources d'énergies restent le pétrole, le gaz naturel et le charbon. Ces énergies fossiles, responsables de gaz à effet de serre représentent 84,3% du mix énergétique mondiale.

Le danger qui nous menace est bien réel : Ce sont les gaz à effet de serre avec leurs lourdes conséquences en matière de sécheresse et de feux de forêt en Australie, en Sibérie, en Californie, en Grèce, etc., etc..

Des records de températures réellement exceptionnels et jamais vus sous ces latitudes.

Les concentrations de CO2 ne cessent d’augmenter depuis le début de notre ère industrielle, avec une accélération accrue depuis 1950.



Une quatrième journée consécutive de "canicule extrême" le 29/6/21, avec une température ayant atteint un pic record de 49,6°C à Lyttona après 46,6° dimanche ont indiqué les autorités.



Les effets de cette concentration sur les températures sont évidents. Les corrélations sont parfaitement établies.

Jamais, dans les derniers 800 000 ans écoulés la concentration en CO2 calculée en « parties par million » (ppm) n’avait été aussi élevée. Cette unité, qui mesure la pollution due aux gaz à effet de serre, est en train d’exploser (courbe rouge sur le graphique ci-dessus).

Si la corrélation avec la courbe des températures est bien réelle… il y a lieu de s’inquiéter et de bien cibler l’ennemi.

En mai 2021, la barre des 419 ppm, a été franchie, selon l’Agence nationale océanique et atmosphérique (NOAA).

Ce niveau « est comparable » à ce qu’il était il y a « entre 4,1 et 4,5 millions d’années, lorsque le CO2 était proche ou au-dessus des 400 ppm », a déclaré l’Agence dans un communiqué. À l’époque, le niveau de la mer était plus élevé d’une vingtaine de mètres...

« Nous ajoutons environ 40 milliards de tonnes de pollution au CO2 dans l’atmosphère chaque année », s’est alarmé Pieter Tans, scientifique pour NOAA. « Si nous voulons éviter un changement climatique catastrophique, la plus haute de nos priorités doit être de réduire la pollution au CO2 à zéro à la date la plus proche possible. »

A notre échelle de temps et à celle de nos enfants, le CO2 est éternel : Dans un siècle il restera 40% du surplus de CO2 que nous avons émis dans l’atmosphère, dans un millier d’années il restera encore entre 20 et 30% de ce surplus. Et dans 10 000 ans il perdurera toujours 10% des émissions de CO2 actuelles.


Comparaison du mix énergétique entre la France et l'Allemagne.

En Allemagne, la fermeture des centrales nucléaires a été décidée en 2011. Les énergies renouvelables ont naturellement été encouragées par les autorités. Aujourd'hui moins de 15% de l'électricité allemande vient du nucléaire alors que près d'un tiers est issu des énergies renouvelables, essentiellement l'éolien et le solaire. Mais en Allemagne, pour le même kilowatt-heure produit, c'est dix fois plus de gaz à effet de serre envoyé dans l’atmosphère, c'est dix fois plus de particules". Àl'inverse, la France a accordé une place considérable (plus de 70% de l'énergie consommée) au nucléaire qui, bien que dangereux et producteur de déchets nocifs, ne génère pas du tout de CO2 : Le nucléaire, le photovoltaïque et l'éolien ne nécessitent aucune combustion de charbon, de gaz ou de pétrole, ils ne génèrent donc aucune émission de CO2 lors de la production d'électricité.

L'Allemagne a par exemple une puissance installée d’éolienne de 60 840 MW fin 2019 et la France 16 494 MW, soit un peu plus du quart..

Mais en 2019, l'Allemagne a rejeté, pour produire son électricité, 208 millions de tonnes (Mt) d’équivalant CO2, à comparer aux 22,7 Mt de CO2 de la France soit un écart de plus de 185 Mt, et ce malgré une production d'ENRi en Allemagne 5 fois supérieure à celle de la France. Par habitant l'Allemagne a émis 8,7 tonnes de CO2 en 2017 contre 4,56 tonnes en France ; environ deux fois plus.


D’ailleurs l´opinion des allemands sur la sortie du nucléaire est partagée : selon un sondage effectué en 2019, près d’un Allemand sur deux pense que la sortie de l’énergie nucléaire, avant celle du charbon, est une erreur.

Le charbon est sur le déclin et le nombre de centrales à charbon en construction a reculé de 39 % sur un an et de 84 % sur trois ans. Pour autant de nouvelles centrales à charbon sont encore actuellement en construction ou programmées dans le monde : 711 nouvelles unités ont été autorisées ou annoncées, 458 sont en construction, la plupart en Chine (200 unités autorisées ou annoncées et 241 en construction), en Inde et en Indonésie! Comme on disait en matière de chômage, c’est la tendance à augmenter qui diminue !


Capacités (GW) de centrales à charbon dans le monde ajoutées (au-dessus de zéro) et retirées (en dessous de zéro) par année. Bleu : Chine. Violet : Inde. Jaune : reste du monde. Rouge : USA. Bleu foncé : UE. © Endcoal

Or le charbon tue !

« Si les victimes du charbon se comptent principalement en Chine – une estimation évoque le nombre de 366 000 morts prématurées annuellement –, les Européens ne sont pas à l’abri. En 2013, plus de 22 900 décès prématurés et des dizaines de milliers de problèmes de santé étaient imputables aux pollutions qu’entraîne l’exploitation de cette énergie fossile en Europe, selon une étude publiée en 2016, par quatre ONG, le Climate Action Network (CAN) Europe, le WWF, Health and Environment Zlliance (Heal) et Sandbag ».


« Une étude de Harvard, University College de Londres et d’autres universités, parue en février 2021, conclut qu’une mort sur cinq dans le monde est imputable à la pollution de l’air extérieur causée par la combustion des énergies fossiles, principalement le charbon et le diesel.

Ce sont ainsi 8 millions de personnes qui meurent prématurément, chaque année, à cause de la pollution de l’air liée aux énergies fossiles ».


Le nucléaire représente un danger potentiel important. Mais le co2 et les gaz à effet de serre sont l’ennemi mortel, en action depuis 2 siècles, Notre besoin en énergie continue de croitre.


Sources :


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