Certains de nos élus nous disent « Il faut préserver la ruralité de Pontchartrain ». Et dans la foulée on entend « mais il faut aussi moderniser notre territoire ».
Faisons un peu de sémantique :
Préserver : Protéger, mettre à l’abri ou sauver (d’un danger, d’un mal).
Dans la phrase citée plus haut, c’est la ruralité qu’il convient de protéger, mais de quel mal ? Hélas, la « chose » n’est pas nommée. Osons quelques réponses : Le béton ? L’urbanisme ?
Moderniser : Rajeunir quelque chose, remplacer ce qui est vétuste ou obsolète par des installations, des équipements modernes.
Sur notre commune rurale, qu’y a t-il de vétuste ou d’obsolète qu’il serait nécessaire de remplacer ?
Sans doute n’aurons-nous jamais de réponse claire à cette question ! Mais si la chose à remplacer n’est pas nommée, on peut tout de même penser que « les installations ou équipements modernes » permettant de « rajeunir » notre commune sont à base de béton, de parpaings ou de bitume.
Remplacer une parcelle végétalisée par un parking ou un programme immobilier, est-ce moderniser ? Est-ce une solution d’avenir ?
Il ne sert à rien de s’acharner contre le choix qui a été fait quant à l’emplacement d’un parking de covoiturage (pour l’instant) inutile. Mais ce choix est le reflet d’une vision d’un futur dépassé.
Dans un article du Monde que nous avions déjà relayé, François de Mazières, maire (divers droite) de Versailles évoque la nécessité de « … stopper l’étalement urbain et l’artificialisation des terres », proposant d’accorder la priorité « non plus à la satisfaction des besoins de l’individu, mais à la préservation de son environnement ». Il précise : « Dès lors, [...] la campagne apparaît comme devant être davantage protégée ».
Au-delà des opinions politiques de tout un chacun, et en l’occurrence de celles de M. de Mazières, nous sommes de plus en plus nombreux, à Pontchartrain et ailleurs, à partager son point de vue. Cette prise de conscience nous parait salutaire.
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