Tunnel de la RN12 à Pontchartrain : 20 ans de problèmes avec le bruit, des avancées enfin en vue
- acserb78
- il y a 2 jours
- 3 min de lecture
Une réelle détermination pour la qualité de vie des riverains
En 2001, la déviation de la RN12 à Pontchartrain et la construction du tunnel ont marqué un tournant pour les habitants. Dès l’origine, les riverains se sont mobilisés pour obtenir des aménagements visant à limiter les nuisances sonores. Malgré quelques concessions, les résultats furent minimes, presque symboliques. Pendant deux décennies, la situation s’est dégradée : l’enrobé s’est détérioré, le merlon s’est affaissé, et le bruit est devenu une source constante de perturbation pour les habitants.
Une mobilisation associative qui porte ses fruits
Il y a trois ans, un tournant s’est opéré. Grâce à l’engagement conjoint de l’ACSERB et de l’AC Chennevières, une étude acoustique a été financée par la municipalité. Cette étude a permis une prise de conscience collective, y compris de la part de la Direction des Routes d’Île-de-France (DiRIF). Après une visite sur place, la DiRIF a reconnu l’urgence d’agir.
Leçon à retenir : Il n’y a pas de fatalité. Quand les associations se mobilisent, les choses avancent.
Les travaux prévus : des solutions techniques, mais insuffisantes
Les travaux annoncés pour le tunnel incluent :
La rénovation des parois : Les parois en nids d’abeilles, endommagées par le temps et les accidents, seront refaites. Ces structures agissent comme des pièges à son, ce qui devrait réduire les nuisances.
L’aménagement des cheminées d’aération : Deux cheminées, situées à Châteauvillain et Chennevières, feront l’objet d’améliorations.
Mais attention : Ces mesures, bien que nécessaires, ne suffiront pas à résoudre le problème à la source.
Le cœur du problème : la vitesse et le trafic des poids lourds
Le bruit généré par le contact des pneus sur la route est directement lié à la vitesse des véhicules. Pour une réduction significative des nuisances, une limitation de vitesse dans le tunnel et le long des merlons d’entrée et de sortie est indispensable.
Un obstacle politique : Cette décision ne relève pas de la DiRIF, mais de la Préfecture. La dimension politique complique la mise en œuvre de cette solution, pourtant essentielle.
Fausse piste : l’enrobé anti-bruit La DiRIF pourrait opter pour un enrobé anti-bruit, mais cette solution est loin d’être idéale :
Durée de vie limitée : Avec un trafic important de poids lourds, un tel enrobé ne tiendrait que 5 ans.
Coût exorbitant : Une solution non pérenne et financièrement peu viable.
Le vrai combat : une limitation de vitesse
La clé pour une amélioration durable réside dans la réduction de la vitesse. C’est sur ce front que les associations doivent concentrer leurs efforts, en interpellant la Préfecture et en sensibilisant les élus locaux.
Conclusion : la mobilisation paie, mais le combat continue
Les avancées obtenues montrent que la persévérance des associations porte ses fruits. Cependant, la bataille pour une qualité de vie optimale est loin d’être gagnée. Il est crucial de maintenir la pression pour obtenir une limitation de vitesse, seule solution pérenne pour réduire le bruit à long terme.
#Acserb
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