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UNE DÉFORESTATION... DÉLOCALISÉE !

A travers nos importations de matières premières (soja, cacao, bœuf et cuir, huile de palme, caoutchouc naturel, bois et pâte à papier) la France a potentiellement contribué à déforester plus d’un million d'hectare par an. En à peine 50 ans, nous avons probablement déforesté une surface équivalente à la superficie de la France métropolitaine, ailleurs dans le monde ». (Source WWF dans un rapport publié le 8 novembre 2018). Aujourd’hui la déforestation touche surtout l'Afrique subsaharienne et l'Asie du Sud-Est, l'Amérique latine et l'Amérique centrale.



En revanche, dans la plupart des autres régions d'Asie, ainsi qu'en Europe et en Amérique du Nord, la superficie de forêts a "globalement augmenté entre 2000 et 2020", en raison des efforts déployés en faveur du boisement et de la restauration des paysages… Délocaliser la « déforestation », répond sans doute, ici, à nos besoins présents, mais compromet globalement la capacité des générations futures à répondre aux leurs ». En Europe, le dérèglement climatique, les maladies, la déforestation, l'élevage et la modification des écosystèmes menacent les arbres. 58 % des espèces dites endémiques (celles qui ne poussent qu'en Europe), sont menacées et 15 % sont en danger critique. L'introduction d'espèces envahissantes, l'exploitation non durable des forêts, le développement urbain et le dérèglement climatique sont les principales menaces à l'origine du déclin des espèces d'arbres sur le sol européen.


La déforestation et la dégradation des forêts tropicales contribuent pour 15 % à 20 % aux émissions de CO2 : brûlés, abattus, les arbres libèrent leur carbone. Le puits qui absorbait une partie de notre pollution est en train de devenir une cheminée d'usine. Selon une étude publiée dans Nature Climate Change, la partie brésilienne de la forêt amazonienne a rejeté depuis 2010 plus de dioxyde de carbone, le principal gaz responsable du changement climatique, qu'elle n'en a absorbé. "Notre dernier rempart est en train de basculer".



Ces vingt dernières années, la forêt a perdu "presque 100 millions d'hectares" sur la planète, les superficies forestières ne cessent de décliner, "quoique plus lentement par rapport aux décennies précédentes", indique la FAO. Pour permettre un tel abattage, le génie humain a mis au point d’incroyables machines à dévorer la nature. On reste stupéfiés par leur puissance. On éprouve fascination… et abattement.


Pourtant, "Grâce à la photosynthèse, l'arbre est notre meilleur allié dans la lutte contre le réchauffement climatique ", estime Francis Hallé […] tout arbre, absorbe quantité de dioxyde de carbone (CO2), responsable de l'effet de serre. 20 % à 50 % de la matière produite par l'arbre - bois, racines, feuillages, fruits... est constituée de CO2. Ainsi, en respirant, l'arbre épure l'atmosphère. Il séquestre le dioxyde de carbone et les polluants urbains tels que les métaux lourds, le plomb, le manganèse, les suies industrielles, les oxydes d'azote et de soufre, l'ozone...

De plus, l'arbre humidifie et rafraîchit l'atmosphère par évaporation et transpiration. Une zone boisée de 50 m2 fait baisser la température de 3,5 °C et augmente le taux d'humidité de 50 % » (*2).


Se documenter, chercher à comprendre, ouvrir les yeux, prendre conscience de ce qui se passe autour de nous…

Agir de notre place, avec nos moyens.

Tout commence par nous !


Sources :


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