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UNE ALIMENTATION DURABLE

La production agricole serait responsable de 70 % à 80% de la déforestation dans le monde et génère environ 20% des émissions de gaz à effet de serre (GES). Si l’on y rajoute la transformation des produits agricoles, leur transport et leur distribution le bilan des GES s’élève à 30%.

En France, et en à peine deux siècles, nos apports énergétiques sont passés de moins de 2000 calories par jour et par personne à environ 3000 calories, malgré la tertiarisation des emplois : Un travailleur dans une aciérie dépense 680 calories par heure, un maçon 408 calories/h contre seulement 34 calories/heure pour un emploi de bureau.


Alors qu'il faut nourrir une population qui atteindra 9 à 10 milliards d'êtres humains d’ici quelques décennies les systèmes alimentaires de nos pays occidentaux ne sont pas durables en termes de consommation de ressources naturelles, d'impacts sur le climat, sur la biodiversité ou encore sur notre santé.




Toute activité agricole appauvrit les sols en exportant les nutriments qui s’y trouvent sous forme de nourriture pour les êtres humains. L’atteinte à la qualité des sols par l’utilisation massive des engrais finit par entraîner leur contamination. La fertilisation azotée est la principale source d’émission de gaz à effet de serre de l’agriculture avec le méthane produit par les ruminants. L'utilisation de machineries de plus en plus performante, mais de plus en plus lourde, favorise la compaction des sols, etc.



Cette agriculture intensive à base d'engrais, de produits phytosanitaires (qui nous a cependant permis de ne plus être dépendant des importations à partir de 1950*), l’érosion des sols (labours et disparition des haies bocagères) et les bouleversements climatiques commencent à compromettre certains rendements. (*source : Ministère de l’agriculture)


En outre, la pratique traditionnelle du brulis en Amazonie, en Afrique, ou en Indonésie, et la croissance démographique de leurs populations, favorisent la récupération des terres pour l'agriculture et l'élevage. C’est la principale source de disparition des forêts tropicales.


Alors que faire ?


Les préoccupations environnementales grandissantes et la prise de conscience que nos régimes alimentaires exercent des impacts négatifs forts et non soutenables à long terme incitent à relever le défi d'une alimentation durable.



Limiter le gâchis alimentaire (on estime que près de 10 millions de tonnes de nourriture consommable sont jetées chaque année en France), manger moins et mieux (acheter du bio) manger moins de viande et consommer davantage de légumineuses (pois, haricots, lentilles), acheter en vrac, consommer des productions locales et/ou de saison, éviter les aliments trop riches en sucres, sels et graisses que propose l'industrie dans ses plats tout préparés… paraissent des évidences.



Pour arriver à cette alimentation durable, il convient de revoir en partie nos habitudes alimentaires, comme la consommation de boissons sucrées, la consommation excessive de produits transformés ou celle de protéines animales.



Selon l’ONG WWF « Ces efforts conjugués permettent de diminuer de 38% l’impact carbone du panier moyen d’une famille. Mieux, la viande et le poisson étant des produits très onéreux, en manger moins fait passer le montant du panier moyen de 187 euros à 147 euros. Pour WWF, ces 40 euros d’économie peuvent être investis dans des produits bio ou de meilleure qualité : "Grâce à cette réduction de coût, il est possible d’introduire dans le panier flexitarien près de 50% de produits certifiés (Bio, Label Rouge et MSC) sans dépasser le coût du panier standard ».


L’étude comparative entre le panier standard et le panier flexitarien est édifiant : un nutri-score supérieur, un meilleur bilan carbone et une alimentation plus saine (moins de viande) en faveur du panier flexitarien. Le tout pour un coût identique. Alors, chiche ! On essaye ?





Réduire notre empreinte carbone c'est possible. C'est pour nous, consommateurs et citoyens, la possibilité d'agir de notre place, avec nos moyens. Et d'inciter l’état, les collectivités locales/départementales/régionales et les entreprises à nous suivre.


Tout commence par nous.

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